Les Belges en tête de l'Europe
Lors d’une grande étude européenne sur 14 pays avec plus de 9300 participants, NN a sondé le comportement financier, les attentes vis-à-vis de la pension et la confiance monétaire des Européens. Les résultats belges ont été surprenants.
« En ce qui concerne les Belges, nous avons remarqué que la moitié des personnes interrogées cotisent pour une pension complémentaire via un ou plusieurs produits. Nous faisons donc partie du top européen. On remarque toutefois des disparités au sein du pays : les Flamands possèdent plus de produits de pension que leurs homologues wallons, et respectivement les hommes plus que les femmes, » nous dit le professeur du KU Leuven qui a analysé les résultats.
Une faible confiance
Malgré le grand pourcentage d’épargnants pour la pension dû au faible montant de notre pension légale, les Belges ne sont pas rassurés quant à leur avenir financier. Ils s’inquiètent plus que la moyenne européenne de leurs revenus de pension. Cette étude européenne montre que les Belges ne savent pas vraiment combien leur pension leur rapportera chaque mois. Ils n’ont pas non plus de notions claires du montant dont ils auront besoin, chaque mois, pour vivre confortablement.
Ce sentiment d’insécurité s’explique par de nombreux facteurs. Les travailleurs belges admettent ne pas avoir le contrôle sur la sécurité de leur emploi et de leur avenir financier. L’incertitude et la peur grandissent notamment à cause des économies du gouvernement, de l’âge de la pension qui ne cesse d’augmenter rendant une retraite anticipée difficile à envisager, des écrémages de l’épargne retraite...
Les indépendants s’en sortent un peu mieux que les autres. Ils doivent en effet financer la plus grande partie de leur retraite eux-mêmes. C’est une des raisons pour laquelle ils ont un peu plus confiance en l’avenir. Les hommes ont des attentes plus élevées que les femmes vis-à-vis de leurs revenus après la retraite. Préparer sa pension à l’aide de son travail permet de l’envisager avec beaucoup plus de sérénité.
Les Belges ne se sentent pas assez préparés
Un quart des personnes en passe d’être pensionnées se sent mal préparé. Et ceux qui viennent de divorcer ou de commencer une nouvelle relation le ressentent encore plus. En résumé, le Belge a moins confiance en son avenir financier que les autres Européens. Le sentiment d'insécurité est renforcé par un certain nombre de questions liées à la pension.
« Il y a une incertitude concernant les pensions légales et il y a eu des changements ces dernières années. De nombreux Belges ne savent pas vers quel âge ils pourront être pensionnés et si le système actuel des pensions reste viable. La crise que nous avons traversée a un impact. Les citoyens lambda n’ont aucune prise sur ces facteurs et c’est justement cela qui renforce leur incertitude. » ajoute le professeur.