La pension légale des indépendants est généralement inférieure à celle des salariés et des fonctionnaires. Heureusement, ils peuvent constituer une réserve financière supplémentaire grâce au deuxième pilier de pension, souligne notre expert Bart Chiau.
Investir dans le deuxième pilier de pension permet aux indépendants de disposer d'une poire pour la soif, en plus de leur pension légale. Cet investissement offre également des avantages fiscaux. Les primes de la pension libre complémentaire pour les indépendants (PLCI) sont en effet déductibles au titre de frais professionnels, et réduisent les cotisations de sécurité sociale.
“Il existe par ailleurs la CPTI, la convention de pension pour travailleur indépendant”, ajoute Bart Chiau. “Grâce à ces dépôts, on peut bénéficier d'une réduction de l'impôt des personnes physiques.”
La CPTI est donc moins intéressante que la PLCI sur le plan fiscal, bien qu'elle ait d'autres atouts. Avec la CPTI, vous pouvez investir dans des fonds d'investissement, ce qui signifie que le rendement potentiel est plus élevé que dans le cadre de la PLCI.
Les entrepreneurs en société peuvent aussi épargner pour leur pension par le biais d'un EIP, un engagement individuel de pension. Les primes EIP sont déductibles du bénéfice imposable de l'entreprise.
“Il est rarement trop tard pour commencer à constituer une pension complémentaire”, ajoute Bart Chiau. “Même si, bien entendu, les réserves constituées sont plus importantes lorsqu'on s'y prend suffisamment tôt.”
La pension complémentaire accumulée dans le deuxième pilier peut être versée à l'âge légal de la retraite, et ce soit en une seule fois sous forme de capital, soit mensuellement ou annuellement sous forme de rente.
“Les personnes qui travaillent jusqu'à l'âge de la retraite ou qui ont une carrière complète paient moins d'impôts lorsqu'elles retirent ces réserves”, précise Bart Chiau. Cela les incite à continuer à travailler le plus longtemps possible.
Dans le deuxième pilier, les indépendants ne peuvent pas prélever les avoirs d'une PLCI, d'une CPTI ou d'un EIP avant l'âge légal de la retraite, à une exception près: “Ils peuvent financer l'achat d'un bien immobilier existant, d'une construction ou de transformations immobilières au sein de l'Espace économique européen avec une partie de leurs réserves de pension accumulées. Cela peut se faire par le biais d'une caution – le plan de pension servant de garantie – ou du retrait d'une avance.”
Pour résumer, grâce au deuxième pilier de pension, les indépendants complètent leurs revenus de pension, bénéficient d'avantages fiscaux et peuvent investir dans l'immobilier. “En outre, il reste judicieux d'épargner dans le troisième pilier de pension via une assurance-vie individuelle ou une épargne-pension fiscalement avantageuse”, conclut Bart Chiau. “Le quatrième pilier, avec des formules d'épargne individuelles sans avantage fiscal, est également intéressant pour les entrepreneurs.”
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