Au cours de la dernière décennie, les prix de l’immobilier en Belgique ont grimpé de 106 %. Durant la même période, les loyers, quant à eux, n’ont augmenté que de 20 %. Les jeunes en quête d’un logement dégaineraient leur calculette pour moins que cela.
Le coût total d’une habitation peut tourner à la douche froide, car le prix d’achat est directement majoré d’une kyrielle de frais supplémentaires. Trends a donné l’exemple d’un jeune couple qui souhaite acheter une maison de 250.000 euros, soit le prix moyen d’une habitation de qualité. Avec les droits d’enregistrement, les honoraires du notaire et divers frais d’actes, le prix de revient total atteint 282.520 euros. Ils paient 80.920 euros de leur poche et doivent donc chercher un prêt de 201.600 euros.
À 3,6 % sur 25 ans, les charges mensuelles de l’emprunt - y compris l’assurance solde restant dû - reviennent à quelque 1.045 euros par mois. Après deux ans, ce coût redescend à environ 800 euros grâce aux remboursements du fisc. À cela s’ajoutent encore deux charges annuelles que le locataire ne doit pas assumer : les frais d’entretien (900 euros) et le précompte immobilier (800 euros).
S’ils louaient leur maison, leur loyer mensuel s’élèverait à environ 1040 euros. Mais ils pourraient alors placer le capital investi dans l’emprunt, ce qui leur rapporterait quelque 307.036 euros après 35 ans.
Tout bien calculé, le jeune couple fait une bonne affaire en achetant la maison. Dans ce contexte, Trends se base sur une appréciation annuelle de 5 %, de sorte qu’au bout de 35 ans, la maison vaudrait 1.335.226 euros. Le couple épargnerait dès lors près de 500.000 euros en achetant. Si la maison ne s’appréciait que de 3 %, il épargnerait grosso modo 170.000 euros.
L’évolution des salaires, des loyers et du rendement de l’investissement peut également influencer le calcul. Il est donc recommandé de demander un avis indépendant pour chaque cas spécifique afin de pouvoir faire un choix éclairé.