À quoi ressemblaient ces premiers mois ?
Els Vermeulen : « Pour être honnête, c’était assez effrayant, avec beaucoup de hauts et de bas. Il est important de noter que nous étions, l’un comme l’autre, habitués au confort que connaissent les employés. Nous avons vraiment dû partir de zéro… c’était un démarrage à froid comme on dit ! Aart connaissait tout de même le monde des compresseurs, du point de vue de la production et de l’achat. Grâce à notre formation, nous savions comment faire une étude préalable et rédiger un business plan. Ensuite, nous avons commencé à sortir de notre coquille et à réseauter, très consciemment, via Unizo et le Voka, par exemple. Cela nous a énormément aidés, non seulement au niveau des contacts, mais également parce que cela nous a permis d’entendre les histoires d’autres entrepreneurs, qui étaient également passés par cette phase de démarrage. Cela nous a aidés à nous accrocher. »
Si vous pouviez tout recommencer, feriez-vous les choses autrement ?
Els : « Non, je ne pense pas. Certaines choses demandent du temps, et on ne peut pas les forcer. La phase de démarrage n’est jamais simple, mais je ne pense pas que nous aurions pu faire quoi que ce soit pour faciliter les choses. »
Maintenant
Comment vous sentez-vous, aujourd’hui, par rapport à votre entreprise ?
Els : « Le sentiment de panique qui était parfois présent au début a totalement disparu. Nous avons appris que quand on est indépendant, on peut toujours avoir des surprises et de nouveaux défis, qu’il faut relever et résoudre soi-même. »
Aart : « C’est ce qui rend l’entrepreneuriat unique. On est totalement livré à soi-même. Chaque jour, on est confronté à des situations ou des détails très spécifiques pour lesquels il n’existe aucune solution toute faite et auxquels il faut consacrer du temps. »
Vous vous êtes lancés sur le tard. Cela présente-t-il surtout des avantages ?
Els : « En fait, oui. Je peux difficilement imaginer la même situation avec trois jeunes enfants à la maison. »
Aart : « Ce qui nous a également aidés, c’est que nous nous étions déjà constitué une réserve personnelle, ce qui nous a permis de faire certains investissements par nos propres moyens. Nous avons également de la maturité et de l’expérience, qui manquent à la plupart des jeunes entrepreneurs. Par contre, un inconvénient de taille est que nous avons pris un risque énorme. Si ça ne marche pas, nous ne pourrons pas reprendre notre ancien travail, avec une carrière toute tracée. »