Travailler plus longtemps, c'est financièrement intéressant

On n'y échappera pas : nous devrons tous travailler jusqu'à 65 ans, si nous voulons que les pensions restent abordables. Beaucoup devront se faire à cette idée. Heureusement, cela ne doit plus nécessairement être financièrement une mauvaise nouvelle : grâce aux mesures d'activation élaborées en ce domaine par le gouvernement belge, il semble que nous ayons droit à une belle petite somme supplémentaire pour notre pension.

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    Avantages fiscaux pour les assurances de groupe

    Une des mesures qui sautent le plus aux yeux, c'est la diminution de la taxe unique sur les assurances de groupe ou les fonds de pension. Cette taxe baisse de 16,5 à 10 pour cent si l'on reste actif jusqu'à 65 ans, à temps plein ou à temps partiel. Celui qui opte pour la prépension à temps plein, le crédit-temps à temps plein ou la pension anticipée, n'aura cependant pas droit à cette diminution d'impôts.

    Comme cette diminution entraîne également une diminution des taxes communales, vous bénéficiez d'un avantage fiscal d'environ 15 000 euros sur un capital de pension de 200 000 euros, selon les calculs de l'agence en consultance PricewaterhouseCoopers.

    Le bonus de pension

    Mais ce n'est pas tout : celui qui reste actif entre 62 et 65 ans, a également droit au bonus de pension. Par journée de travail complète prestée, ce bonus vous donne droit à 2 euros de pension de plus par an.

    Pour chaque année prestée de plus –à temps plein– cela signifie que vous toucherez en tant que pensionné 624 euros de plus par an. Et ce n'est pas tout : en travaillant plus longtemps, vous prolongez également la carrière prise en compte pour le calcul de votre pension. En chiffres, cela signifie qu'une année de travail de plus peut vous rapporter jusqu'à 1 359 euros bruts de plus en pension légale. PricewaterhouseCoopers estime la valeur économique de cette mesure à 23 000 euros bruts.

    Les effets ?

    Il est encore trop tôt pour évaluer exactement l'impact de ces mesures. Christiaan Moeskops, HR Partner chez PricewaterhouseCoopers, est en tout cas convaincu que ces mesures convaincront les salariés d'accepter plus volontiers le fait de travailler jusqu'à 65 ans. Les travailleurs qui deviennent chômeurs à un âge plus avancé seront ainsi plus tentés de rester disponibles sur le marché du travail, éventuellement comme indépendant.

     

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