Les pouvoirs publics ont récemment pris plusieurs mesures pour inciter les gens à travailler plus longtemps. L'une d'entre elles, dans le cadre du Pacte des Générations, permet qu'une personne qui travaille jusqu’à 65 ans bénéficie d'un taux d'imposition avantageux (10 % au lieu de 16,5 %) sur le capital de son assurance groupe. À cela s'ajoute le bonus pension, soit l'équivalent de € 2 par jour travaillé au-delà de 62 ans. Et bien sûr, plus on travaille longtemps, plus la pension légale est élevée. Le capital de l'assurance groupe sera également supérieur en prolongeant l'âge réel de la pension.
Mais concrètement, que cela signifie-t-il ? À la demande du quotidien De Standaard, PwC a calculé quelles étaient les conséquences financières pour un employé qui aurait 60 ans en 2009. Dans ce scénario, son salaire mensuel brut est de € 3.500, soit € 48.720 bruts par an. Il bénéficie d'une assurance groupe qui lui versera, à son 65ème anniversaire, un capital brut correspondant à quatre fois son dernier salaire brut annuel à condition de compter au moins 40 années de carrière. Or il est pour l'instant dans sa 37ème année de travail. Le scénario table également sur une espérance de vie de 83,6 ans.
Trois variantes ont été examinées : prépension à 60 ans, pension anticipée à 62 ans et travail à mi-temps jusqu’à 65 ans.
• Dans le premier cas, le salarié a droit à un capital total de € 536.946 (capital garanti + participations bénéficiaires) à 65 ans. Le capital garanti de son assurance groupe est taxé à 16,5 % et il ne bénéficie pas de bonus pension.
• Si le salarié prend sa pension anticipée à 62 ans, il recevra un montant total de € 567.782 à son 65 ème anniversaire, soit pratiquement € 31.000 de plus que dans la première variante. Les deux années d'activité professionnelle supplémentaires comptent pour la pension légale et complémentaire, qui sont d’autant plus élevées. Le capital garanti de son assurance de groupe est cependant taxé à 16,5 % et il n'y a pas non plus de bonus pension.
• Dans la troisième variante, un crédit-temps à partir de 60 ans lui permet de travailler encore cinq ans à mi-temps. Il reçoit en tout un montant de près de € 609.000, soit € 72.000 de plus que dans le premier scénario. En effet, il a droit à une pension légale et complémentaire plus importante, ainsi qu'à une taxation avantageuse de 10 % sur le capital garanti, un bonus pension sur les trois ans à mi-temps et une indemnité de crédit-temps des pouvoirs publics.