Indépendant et en incapacité de travail ou malade, que faire ? - suite

En cas de maladie ou d'incapacité de travail, un indépendant a seulement droit à une indemnité si la période d’incapacité de travail est de plus de sept jours, et à partir du jour où le médecin traitant signe le « certificat d’incapacité de travail ».. Il existe cependant d'autres éléments dont l'indépendant doit tenir compte en cas d'incapacité de travail.

 

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    Remboursement des frais médicaux

    Lorsqu'un indépendant est affilié à une caisse d'assurance-maladie, qu'il est en règle pour le paiement de sa cotisation de membre et qu'il a également payé ses cotisations sociales, il a droit à un remboursement partiel de ses frais médicaux : médicaments, visites au médecin, opérations chirurgicales, séjours à l'hôpital, etc... Le niveau de ces remboursements et le contenu exact de la couverture (ce qu'on appelle les" grands" et les " petits" risques) dépendent de la caisse d'assurance-maladie et du type d'affiliation. Le ticket modérateur n'est bien sûr pas remboursé.

    Couverture contre une indemnisation faible

    L’allocation que l’indépendant touche en cas d’incapacité de travail n'est pas bien élevée :  isolé (48,71 EUR), cohabitant (37,35 EUR) ou avec charge de famille (60,86 EUR).  (Allocations journalières à partir du 01/07/2019, ces montants sont indexés).  Pour cette raison, il peut être intéressant, pour un indépendant, de prendre une assurance incapacité de travail. Il s'agit d'une assurance de dommages grâce à laquelle l'indépendant peut, en cas d'incapacité de travail, compenser sa perte de revenus. Cela s'appelle également une assurance revenus garantis. La plupart des compagnies d'assurances garantiront un maximum de 80 % du revenu, mais ces contrats restent habituellement valides jusqu'à ce que l'assuré ait atteint l'âge de 65 ans.

    Assimilation pour cause de maladie

    Celui qui ne travaille pas/plus, ne préserve pas automatiquement les droits liés à son statut de travailleur. Heureusement, si quelqu'un est obligé d'arrêter totalement ses activités professionnelles suite à une incapacité de travail de longue durée, il est possible d'introduire une demande d' "assimilation pour cause de maladie" via sa caisse d'assurances sociales. Ainsi, les périodes de maladie et/ou d'invalidité sont gratuitement assimilées à des périodes d'activité. Grâce à cette assimilation, il n'est pas nécessaire de continuer à payer des cotisations sociales à la caisse d'assurances sociales. Autre chose importante : les périodes d'incapacité de travail comptent donc pour la constitution de la pension. Et grâce à cette assimilation, vous restez en ordre en ce qui concerne l'assurance-maladie, les allocations familiales et l'assurance incapacité de travail.

    Conditions de l'assimilation

    Pour obtenir cette assimilation, l'activité d'indépendant doit au moins être arrêtée pendant un trimestre entier. Au début de la période d'assimilation, l'indépendant doit au moins avoir travaillé pendant 90 jours sous ce statut et il doit être en ordre en ce qui concerne ses cotisations sociales. La demande d'assimilation doit se faire dans les six mois après l'arrêt effectif de l'activité. La demande est alors transmise via la caisse d'assurances sociales de l'indépendant à l'INASTI (Institut national d'assurances sociales pour travailleurs indépendants).

    La maladie et l'incapacité de travail constituent donc pour l'indépendant un plus grand problème (financier) que pour le salarié. Malgré tout, il peut également bénéficier d'une certaine couverture.

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