Comment établir mon plan financier? (vidéo)

La tranquillité d'esprit financière passe préalablement par un plan financier. Mais comment procéder ?

 

 

 

Un plan financier tient compte du patrimoine ainsi que des projets et plans futurs. Il permet  ainsi d’identifier les lacunes, les ajustements nécessaires et de s’assurer qu’il y a suffisamment de perspectives d'avenir.

L’analyse porte sur les avoirs, les revenus et dépenses, les risques en cas de maladie, d'invalidité ou de décès et, sur le montant de la pension. La situation financière est déterminante pour la réalisation des projets.

Voici un aperçu sur la façon d’élaborer votre plan personnel.

Posez-vous les questions suivantes:

1. Quelle est ma situation financière actuelle ?

  • Quels sont mes revenus ? Mes revenus professionnels mais également mes éventuels revenus locatifs ou revenus mobiliers tels que intérêts et dividendes ...
  • Quelles sont mes dépenses ? Quelles sont mes dépenses mensuelles de la vie quotidienne (enfants, nourriture, vêtements, loisirs ...) ? Quels sont mes frais fixes chaque mois, comme par exemple le remboursement mensuel de mon prêt hypothécaire ou mon loyer mensuel ? Ai-je d'autres prêts en cours, comme un prêt auto ou un prêt personnel ?
  • Quel est mon patrimoine actuel ? Suis-je propriétaire d’un bien immobilier ? Une maison familiale, une seconde résidence…? Quel est le solde de mon compte courant, de mon compte d'épargne, de mon éventuel compte à terme ou compte titres? Ai-je déjà constitué une épargne pour les dépenses imprévues ?

2. Quels sont mes projets à court ou long terme?

  • Quelle est ma capacité d’épargne chaque mois ?
  • Quels plans d’avenir ai-je pour moi-même et pour ma famille ? Quels sont les rêves que je souhaite réaliser au sein de mon ménage ?
  • Quel sera le montant de ma pension légale ? Ce montant sera-t-il suffisant pour maintenir mon niveau de vie après ma pension ?

Si tel n’est pas le cas, il faudra suppléer par une épargne personnelle. Mais à quelle hauteur ?

  • Estimez le capital dont vous aurez besoin après votre retraite. Lors de ce calcul, il est préférable de supposer que vous vivrez longtemps, par exemple 90 ans. Vous pouvez ainsi calculer le nombre d'années pendant lesquelles vous serez retraité.
  • Faites ensuite une estimation de ce dont vous aurez besoin par mois pour maintenir votre niveau de vie pendant votre retraite. Supposons qu'en plus de votre pension légale, vous ayez encore besoin de 1.500 € par mois pour maintenir votre niveau de vie d’avant la pension. Il vous faudra épargner un montant de 414.000 € (23 ans entre 90 et 67 ans x 12 mois x 1.500 €)!

Astuce: "mypension.be", le portail en ligne des pensions, vous donne l’aperçu de ce que vous pourrez attendre en matière de pension légale lorsque vous prendrez votre retraite. Vous y consultez également le capital que vous avez déjà constitué grâce à la pension complémentaire via votre employeur ou votre activité d’indépendant.

3. Ma famille, mes revenus et mes biens sont-ils bien protégés?

  • Ai-je une assurance vie et / ou une assurance groupe ?
  • De quel revenu pourrai-je encore disposer si je tombe malade demain ?
  • Mes investissements sont-ils protégés contre l'inflation ? Estimez le rendement de vos investissements et tenez compte de l'inflation.
  • Combien de droits de succession mes héritiers paieront-ils ? Les dispositions de la loi sur la succession légale vont-elles dans le même sens que mes souhaits ? Ai-je la possibilité de m'en écarter ?
  • Qu’en est-il de ma propre entreprise? De son éventuelle revente ou transmission dans le futur ? 

Elaborer un plan financier n’est pas une tâche ponctuelle. Ce plan doit être régulièrement (ré)évalué et adapté en fonction de l’évolution de la situation financière et familiale. Votre situation financière peut par exemple changer parce que vous gagnez plus ou recevez un héritage ou un don de vos proches. Votre situation personnelle évolue également au fil du temps. Veillez à revoir soigneusement votre plan de façon régulière.

Un plan financier tient compte de vos souhaits, vous donne un meilleur aperçu de votre situation personnelle, vous montre les possibilités, mais aussi les risques. Plus de contrôle sur la situation financière peut mener à une meilleure tranquillité d'esprit.

Un courtier indépendant peut vous aider dans votre démarche.

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Dans cet article

    Aujourd'hui, les syndicats de l'enseignement ont cessé le travail pour bloquer les mesures relatives aux retraites, telles que proposées dans la supernote de De Wever. Bien que des mesures transitoires soient évidemment nécessaires pour les enseignants proches de la retraite, un rejet total des réformes n'est pas la solution. Il ne s'agit plus de vouloir ou non, le prochain gouvernement doit impérativement s'attaquer au système de retraite belge. Selon les chiffres les plus récents de la Commission d'Étude sur le Vieillissement, les dépenses de retraite, si aucune 
    politique n’est modifiée, devraient passer de 11,2 % du PIB en 2023 à 12,3 % en 2029 puis à 13,7 % en 2070 (CEV, 2024). Les coûts supplémentaires s'élèveraient à plus de 14 milliards d'euros, dont plus de 6 milliards d'ici 2030. Cela montre clairement que des interventions rapides sont indispensables. L'immobilisme ne ferait qu'aggraver la situation, qui nécessiterait des mesures encore plus sévères à l'avenir.

    Le système de pension actuel exerce une pression croissante sur la société. Nous travaillons trop peu pour bénéficier ensuite d'une pension trop longue : nous travaillons en moyenne 34,5 ans pour bénéficier ensuite de 24 ans de retraite (Eurostat 2022). À titre de comparaison, les Pays-Bas enregistrent une durée moyenne de carrière de 43,2 ans, l'Allemagne de 39,3 ans et la France de 36,6 ans. 

    La supernote propose trois clés pour résoudre ce problème :

    1. L'égalité de traitement, indépendamment du statut, est un impératif : Pour réduire les coûts, il est nécessaire de lier plus étroitement les droits à la retraite au nombre d'années travaillées via un système de bonus-malus. Cela permettrait de promouvoir des carrières plus longues sans imposer d'obligation stricte. Il est essentiel d'harmoniser les régimes de retraite des salariés, des fonctionnaires et des indépendants. Actuellement, les enseignants bénéficient de conditions plus favorables (tantèmes), ce qui leur permet de compléter une carrière en 41-42 ans, alors que les salariés du secteur privé doivent travailler 45 ans pour des pensions inférieures. Un traitement égal, quel que soit le statut, est indispensable. L'objectif devrait être que tout le monde travaille 45 ans. L'harmonisation proposée entre les régimes de retraite des salariés, des fonctionnaires et des indépendants s'inscrit dans cette logique. Ce sujet est débattu depuis trop longtemps.

    2. Un lien plus clair entre le travail et l'accumulation des droits à la retraite : la réduction des périodes assimilées pour la prépension, les emplois de fin de carrière et le chômage de longue durée est une mesure nécessaire. Les gens doivent être incités à rester actifs, et ces périodes d'inactivité ne doivent plus être assimilées à des périodes de travail. C'est évidemment un choix difficile, mais c'est le bon.

    3. Réformer le calcul des pensions actuelles : en travaillant simplement plus longtemps, nous ne réussirons pas. Les négociateurs gouvernementaux se tournent à juste titre vers les pensions actuelles. Bien que des mesures importantes soient prises, comme la suppression 
    de la péréquation, la croissance réelle des pensions les plus élevées pourrait encore être modérée. Cela permettrait une répartition plus équitable des charges entre les générations plus jeunes et plus âgées, sans que les pensions nominales ne diminuent.


    Un appel à la raison


    Les inquiétudes des syndicats de l'enseignement sont compréhensibles : personne ne souhaite une réforme qui affecte soudainement ses droits à la retraite de manière,sans nuance. Toutefois, les réformes ne doivent pas être injustes. Des mesures transitoires doivent garantir que les gens disposent du temps nécessaire pour s'adapter et se constituer des sources de revenus supplémentaires pour leur retraite. En revanche, un rejet total de toute réforme serait une erreur. Cela ne ferait que laisser à nos jeunes générations une dette incroyablement lourde qu'elles ne pourront pas assumer à long terme.Il faudra faire preuve de courage politique pour assurer l'avenir du système de retraite. Mais la réforme des pensions ne devrait pas être un sujet tabou. C'est l'occasion de créer un système plus 
    juste, plus durable et plus réaliste qui fonctionne pour tout le monde. Saisissons cette opportunité !


    Martijn Hoogeweegen, CEO de l'assureur-vie NN
    Colin Sanders, collaborateur scientifique, UHasselt et spécialiste de la longévité pour NN 
    Bart Chiau, professeur à la faculté d'économie de l'UGent et expert en assurance au NN

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