La santé mentale des Belges
La santé mentale des Belges n’est pas au beau fixe. Le nombre de patients en burn-out ou en dépression est en forte augmentation depuis plusieurs années (46%). Cette tendance est clairement visible non seulement chez les salariés, mais aussi chez les indépendants. Entre 2016 et 2021 par exemple, le nombre de burnouts et de dépressions d'une durée d'au moins un an chez les indépendants a augmenté de pas moins de 59 %[1]. C’est surtout l'équilibre entre le travail et la vie privée qui pose souci. L'enquête NN Internationale de Longévité montre qu'à peine 67% des personnes actives ont trouvé cet équilibre.
Le modèle de longévité comme solution
Plus que jamais, il faut donc travailler à un système tourné vers l'avenir qui permet aux gens d'organiser leur carrière en fonction de leurs propres besoins. Le modèle de longévité rend cela possible en utilisant l'augmentation de l'espérance de vie pour plus de flexibilité au cours de la carrière.
Concrètement, cela signifie que les gens peuvent choisir d'étaler 45 années de travail sur une période plus longue, et ainsi rester actifs au-delà de l'âge de la retraite en échange de plus de flexibilité à un âge plus jeune. Par exemple, vous pourriez opter pour un congé sabbatique ou une pause carrière au milieu de votre parcours professionnel, et prendre votre retraite un peu plus tard en échange. Cela donne aux gens la possibilité de faire des choix équilibrés et sécuritaires dans l'intérêt de leur santé et de celle de leurs proches. Le gouvernement en profite également, car les gens restent actifs et en bonne santé plus longtemps.
Qu'en est-il des indépendants ?
Les indépendants ont généralement des carrières plus longues que les salariés. Aujourd'hui, plus de 80 % d'entre eux travaillent jusqu'à 65 ans ou plus, alors qu’il s’agit de seulement 57 % des salariés et seulement 19 % des fonctionnaires[2]. Cependant, cela ne signifie pas qu'ils n'ont pas besoin d'interruptions de carrière préventives régulières. Pas moins de 6 indépendants sur 10 souhaitent structurer leur carrière différemment et mieux utiliser le temps supplémentaire offert par l'allongement de l'espérance de vie.[3] Pour eux, NN voit une solution dans le capital accumulé de la retraite complémentaire. Cela pourrait être utilisé pour financer des interruptions de carrière.
En bref, le modèle de longévité est le meilleur moyen d'utiliser l'allongement de l'espérance de vie pour une meilleure santé. Cela nous permet d'ajouter de la vie aux années et pas seulement d'ajouter des années à la vie.
[2] Chiffres du service fédéral des pensions de 2019. Il convient toutefois de faire une remarque pour les travailleurs. Cela ne signifie pas que ces 57% ont travaillé jusqu'à l'âge de 65 ans ou plus. Pour beaucoup, il s'agit simplement d'une transition administrative de, par exemple, la chômage, la préretraite, l'incapacité de travail... vers la pension.