Un quart des Belges préoccupés par l’issue des élections
À la proposition « Je suis inquiet des résultats des prochaines élections », 28,3 % des personnes interrogées se sont déclarées très ou extrêmement inquiètes. C'est ce qui ressort de la dernière enquête sur le bonheur national réalisée par l'assureur NN et UGent. L'enquête a mesuré, entre autres, la confiance dans la société et le lien entre la confiance et le bonheur.
Sara Claes, doctorante à l'UGent : « À l'approche de ces élections, de nombreux Belges semblent très préoccupés par les résultats des élections, mais aussi par l'avenir de la société en général. Nous constatons que le thème des élections est très présent au sein de la population, il suffit de penser à la grande popularité des différents tests électoraux. De plus, 2024 est une année électorale déterminante : nous nous rendons aux urnes pour les élections régionales, fédérales et européennes. En Amérique, un nouveau président sera élu cette année. Les résultats de toutes ces élections détermineront évidemment notre avenir, ce qui suscite des inquiétudes, comme nous l'avons également constaté dans nos recherches. »
80 % des Belges n'ont pas confiance dans la politique
Plus de 80 % des Belges déclarent avoir peu confiance dans la politique. Le Belge moyen attribue une note de 3,13 sur 10 à sa confiance dans la politique. De plus, les niveaux de confiance dans la politique et dans l'avenir de la société semblent corrélés à notre bien-être financier : parmi les Belges peu satisfaits de leur situation financière, la confiance dans la politique est terriblement faible (2,36). En outre, les Belges peu satisfaits de leur situation financière semblent également plus préoccupés par l'avenir de la société : en effet, 54,8 % d'entre eux sont très ou extrêmement inquiets.
« La confiance des Belges envers la politique est peu élevée. L'enquête montre également que la situation financière joue un rôle à cet égard : ceux qui sont moins satisfaits de leur situation financière semblent avoir une confiance extrêmement faible dans la politique. Et ceux qui sont moins heureux ont logiquement aussi moins confiance en général en la politique. Idéalement, notre niveau de bonheur devrait être une priorité politique absolue », a déclaré le professeur Lieven Annemans, économiste de la santé à l'université de Gand.
L'avenir de la société préoccupe de nombreux Belges
Les nombreuses guerres, la crise économique et les spéculations sur les crises à venir ont des répercutions sur les bien-être des Belges : 45 % d’entre eux se disent très, voire extrêmement inquiets pour l'avenir de la société. Ceux-ci sont également plus malheureux.
Sara Claes précise : « Nous constatons que les crises qui touchent le monde entier aujourd'hui suscitent également des inquiétudes chez les Belges. Il apparaît que 30,2 % de la population belge a peur de l'avenir en raison des guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, entre autres. Nous pensons que cette peur de l'avenir ne fera qu'augmenter au fur et à mesure que ces conflits s'aggraveront. Nous remarquons que cette préoccupation est liée à un sentiment d’anxiété. Des mesures en faveur de la paix sont nécessaires pour inverser la tendance. »