Pour rappel : les droits de succession (‘l'impôt successoral’ en Flandre) sont un impôt que les héritiers (en ligne directe, les partenaires, en ligne collatérale (non) privilégiée,...) paient sur la partie nette dont ils héritent. Plus le patrimoine est important, plus les droits de succession sont élevés. En outre, le degré de parenté détermine également le montant des droits de succession que réclame le fisc. Il est toutefois possible de limiter, voire même d'éviter ces droits de succession de différentes manières… Voici 5 astuces pratiques !
1ère astuce : faites un don manuel ou bancaire.
Le don manuel consiste à donner une somme d'argent, le don bancaire à la verser sur un compte. Dans les deux cas, la règle des 3 ans s'applique : les droits de succession ne sont pas dus si le donateur reste en vie pendant au moins 3 ans après la donation.
2ème astuce : faites enregistrer votre donation.
Il est parfaitement possible de faire enregistrer une donation par-devant notaire. Ce faisant, vous éviterez la règle des 3 ans (voir ci-dessus), mais vous devrez payer des droits de donation (un impôt sur la donation en Flandre). Le montant de ceux-ci dépend d'une région à l'autre.
À bon entendeur : sachez que vous pouvez aussi payer les droits de succession au moyen d'une assurance donation !
3ème astuce : l'usufruit viager.
Les parents peuvent donner un bien immobilier à leurs enfants tout en se réservant l'usufruit de celui-ci. Ils bénéficient alors d'un droit viager d'y habiter ou d'en percevoir les revenus locatifs. C'est d'ailleurs aussi possible pour des biens meubles, comme une somme d'argent. Les donateurs bénéficient alors d'un droit viager sur les intérêts de ce capital.
4ème astuce : protégez-vous via une assurance vie ou une assurance groupe.
Lors de la transmission de leur patrimoine, les parents recourent souvent à une assurance vie (sous la forme d'un produit de la branche 23 ou de la branche 21). En pratique, ils donnent une somme d'argent à leurs enfants au moyen d'un don manuel ou bancaire. Ces derniers souscrivent quant à eux une assurance vie temporaire (d'un montant égal aux droits de succession dus sur la donation), pour le cas où leurs parents décèderaient dans les 3 ans suivant la donation. Dans la police, ils se désignent eux-mêmes comme bénéficiaires et mentionnent leurs parents comme assurés.
Si les parents décèdent dans les 3 ans suivant la donation, le capital assuré, exonéré de droits de succession, sera versé aux enfants qui l'utiliseront pour payer les droits de succession dus sur la donation.
Et dans le cas d'une assurance groupe, combien les bénéficiaires percevront-ils en cas de décès ? Si vous bénéficiez d'une couverture décès via votre assurance groupe, le montant de celle-ci sera indiqué sur le ‘benefit statement’. Des impôts et des droits de succession seront éventuellement dus sur ce montant. Si les bénéficiaires sont le partenaire ou les enfants âgés de moins de 21 ans, ils sont exonérés des droits de succession. Par ‘partenaire’, il faut entendre ici uniquement le conjoint marié et seulement pour les travailleurs salariés.
5ème astuce : concluez un contrat de mariage.
Nombreux sont ceux qui ajoutent dans leur contrat de mariage une clause 'au dernier vivant tous les biens', qui prévoit qu'en cas de décès de l'un, l'ensemble du patrimoine reviendra à l'autre. Remarque : cette forme de transmission de patrimoine n'est pas très intéressante sur le plan fiscal. La clause d'attribution optionnelle l'est davantage. Cette formule offre en effet beaucoup plus de possibilités au conjoint survivant, comme par exemple celle de donner des biens en usufruit.