Entre rêve et réalité
- 1 salarié sur 3 a un hobby, une passion ou une idée dont il souhaite éventuellement faire un métier après l'âge de la retraite.
- 1 salarié sur 4 a même envie de faire cela après la pension.
- Mais en fin de compte, seul 1 salarié sur 25 compte vraiment le faire.
On en a bien envie, mais il est trop difficile de sauter le pas
Les motivations de ne pas franchir le pas sont diverses, mais importantes. Nous remarquons que l'aspect financier est très important et joue un rôle à presque tous les niveaux. Les autres obstacles sont moins en rapport avec l'aspect financier. Un aperçu.
Perte des droits constitués
- 3 répondants sur 5 craignent une perte (partielle) de la pension légale.
- 1 répondant sur 2 craint une perte (partielle) de la protection sociale dont il bénéficie en tant que salarié ou fonctionnaire pensionné.
Les deux perceptions sont cependant sans fondement.
- Depuis le 1er janvier 2015, tout pensionné qui a au moins 65 ans ou une carrière de 45 années peut gagner de l'argent sans limite sans perdre ses droits à la pension.
- L'on conserve le statut de salarié ou de fonctionnaire pensionné avec tous les droits acquis liés.
Ne pas perdre ses économies
- Beaucoup de gens reculent devant l'investissement ou ne veulent pas courir de risques financiers.
Refus éventuel du crédit
- Ils ont peut-être également peur de ce que le prêteur potentiel (la banque) va penser d'un pensionné qui souhaite démarrer une affaire.
Une grande incertitude si la santé ne suit pas
- Une éventuelle perte de revenus et ses conséquences.
- Qu'adviendra-t-il de l'entreprise si l'on disparaît ?
Charges sociales et administratives
- Ce n'est pas étonnant, beaucoup de répondants sont dissuadés par la charge administrative. Il n'est certainement pas évident de franchir le pas d'employé ou de fonctionnaire vers indépendant - encore moins après l'âge de la retraite.
- Le fait de devoir payer des cotisations sociales passe difficilement pour 1 personne sur 2. C'est cependant exact. Comme tout indépendant (à titre principal ou complémentaire), il faut s'affilier à une caisse d'assurances sociales et payer des cotisations sociales en tant qu'indépendant.
Charge psychologique et sociale
- l'incertitude, la peur de l'échec
Mais alors, où est le problème ?
Il est tout à fait remarquable que les motivations obtiennent un bien meilleur score que les obstacles. Alors, comment se fait-il que seuls 4% franchissent vraiment le pas ? Ces motivations existent peut-être bel et bien, mais elles ne sont pas assez fortes. Cela s'explique également d'une autre manière : ces motivations peuvent inciter le pensionné actif à lancer une affaire, mais aussi à consacrer son temps à une autre activité, comme le bénévolat. La même motivation peut donc pousser des gens dans des directions diamétralement opposées ! Un aperçu :
Il est possible de rester actif d'une autre manière après la pension
- Presque 9 personnes sur 10 souhaitent rester actives. C'est clair, et cela ne doit pas nous étonner. Nous connaissons tous de jeunes pensionnés très actifs.
- Le deuxième point, qui obtient presque le même score, est le fait de maintenir des contacts sociaux. Les jeunes (ou les futurs) pensionnés ont clairement peur de l'isolement que la retraite pourrait entraîner. Cela s'exprime encore de deux autres façons : vouloir sortir de chez soi et avoir peur de tomber dans un vide.
- 3 personnes sur 4 veulent continuer à se sentir utile, aider des gens et leur faire plaisir.
Mais tout cela ne les conduira pas nécessairement lancer une entreprise. Il existe tant d'autres façons de rester actif, de maintenir des contacts sociaux et de se sentir utile. Et ceci, sans courir le risque financier que la création d'une entreprise peut entraîner.
Si je le fais, cela doit rapporter
- Les trois quarts des personnes interrogées démarreraient éventuellement une entreprise pour améliorer leur situation financière.
Enquête
Les résultats abordés dans cet article proviennent de l'Étude Nationale de Santé 2015 de Delta Lloyd Life. Cliquez ici pour plus informations.