Depuis 2017, l'Enquête nationale du Bonheur Ugent-NN de l'UGent et de l'assureur-vie NN analyse ce qui rend les Belges heureux et comment nous pouvons promouvoir ce bonheur dans notre société. En décembre 2022, une nouvelle enquête a été menée auprès de 2.884 personnes. Sur cette base, un échantillon représentatif de 1.709 Belges a été constitué.
Les besoins psychologiques fondamentaux déterminent le facteur de bonheur
L'autonomie, l’appartenance sociale - c'est-à-dire le fait d'être entouré de personnes qui se soucient de soi - et la compétence sont des besoins psychologiques fondamentaux et d'importants indicateurs du bonheur. À l'heure actuelle, les indépendants font état d'une plus grande autonomie et d'une plus grande compétence par rapport aux autres catégories professionnelles. Par exemple, 38 % des indépendants ressentent une forte autonomie, alors que seulement 17 % des ouvriers, 25 % des employés et 24 % des fonctionnaires perçoivent ce sentiment. En ce qui concerne les domaines de compétence, 64 % des indépendants se sentent compétents contre 44 % des ouvriers, 55 % des employés et 50 % des fonctionnaires.
Décisions personnelles et caractéristiques de l'emploi
Les indépendants prennent leurs propres décisions concernant leur travail, ce qui leur confère une plus grande autonomie. En outre, comme ils choisissent souvent, en toute logique, un travail qu'ils aiment faire et pour lequel ils sont bons, ils se sentent plus compétents. En outre, il existe également des caractéristiques professionnelles spécifiques qui contribuent au bonheur. Nous distinguons, d'une part, les "exigences professionnelles" telles que la tension émotionnelle, la pression au travail et les conflits de rôles et, d'autre part, les "ressources" telles que les possibilités de développement, la capacité d'influencer le travail, le soutien des collègues, etc. L’étude révèle que les emplois comportant des exigences élevées et peu de ressources sont préjudiciables au travail et au bien-être en général. Enfin, les indépendants sont plus nombreux que les ouvriers et les employés à indiquer que leur travail a plus de sens. En termes d'exigences professionnelles, ils sont également moins confrontés à des conflits de rôles que les autres catégories professionnelles.
Équilibre entre vie professionnelle et vie privée et symptômes d'épuisement professionnel
Néanmoins, les indépendants doivent veiller à ne pas se surmener. C'est ce qui ressort également du Moniteur flamand de l'employabilité (2007-2019), dans lequel 30 % des indépendants ressentent un déséquilibre entre vie professionnelle et vie privée. Les facteurs importants qui contribuent à ce déséquilibre sont la pression professionnelle élevée, les longues heures de travail et la forte charge émotionnelle du travail. Toutefois, les indépendants signalent moins de symptômes d'épuisement professionnel que les cols blancs et les cols bleus. C'est ce que montre également un récent rapport du SERV (Conseil économique et social). Nuance importante : les indépendants sont toujours les moins nombreux à présenter des symptômes de burn-out. Néanmoins, la vigilance est de mise. Les chiffres de l’INAMI indiquent par exemple que l'augmentation des invalidités due au burn-out ou à la dépression au cours de la période 2016 à 2021 est la plus élevée chez les indépendants.
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